Conférence organisée par l’UMP Garches
le mardi 21 mai 2013, salle Marcel Pagnol :
Laurent Wauquiez, Député-Maire du Puy-en-Velay, ancien Ministre
En présence de :
Jacques Gautier, Sénateur-Maire de Garches,
Isabelle Debré, Sénateur – premier adjoint au Maire de Vanves
Eric Berdoatti, Maire de Saint-Cloud
Patrick Ollier, Député-Maire de Rueil, ancien Ministre
(empêché du fait d’une mission parlementaire)
Yves Menel, Premier adjoint au Maire de Garches, Vice-Président du conseil Général des Hauts-de-Seine
Denis Gabriel, Adjoint au Maire de Rueil, conseiller régional
Jacques Gautier, Sénateur-Maire de Garches a accueilli une salle comble de 160 personnes qui n’ont pas hésité à braver les intempéries pour rencontrer ou réécouter le tonique Laurent Wauquiez.
Le thème de cette réunion « La situation de notre pays après un an de pouvoir socialiste » a rassemblé des personnes d’horizon divers, de Garches bien sûr mais pas seulement, d’autres communes des Hauts-de-Seine (Rueil, Saint-Cloud, Neuilly-sur-Seine, Levallois), de Paris et sans doute d’ailleurs.
C’est dire l’enthousiasme que Laurent Wauquiez est en train de faire naître avec son mouvement La Droite Sociale créé en 2010 à l’initiative d’une cinquantaine d’élus issus des familles démocrates chrétiennes, gaullistes sociales et centristes. Isabelle Debré a ainsi rappelé que la Droite Sociale est un courant gaulliste attaché aux valeurs humanistes avec la volonté de mettre l’homme au centre de la politique.
Avant de détailler des propositions de bon sens pour préserver les hommes et les femmes de la classe moyenne, pour recréer de la vraie solidarité, pour aider les entrepreneurs ou encore aborder le sujet qui fâche de l’immigration/intégration, Laurent Wauquiez est revenu sur les constats principaux suivants :
- La gauche ne cesse d’accumuler des erreurs ;
- Tous les indicateurs sont au rouge ;
- Une partie de la population souffre depuis trop d’année.
- La gauche n’a de cesse de contribuer activement ou passivement à la destruction du tissu économique par pure idéologie ;
- La gauche sous la présidence de François Hollande nous emmène dans le mur : François Hollande n’a aucune vision sur l’Europe. Son seul modèle de pensée : c’est la faute de l’Allemagne ! Uniquement parce que le modèle allemand qui pourtant a montré sa pérennité est à l’opposé du modèle de la gauche ;
- La croissance en berne, ;
- Le niveau élevé des dépenses publiques ;
- Les impôts ;
- Le record du nombre de demandeurs d’emploi ;
- Celles et ceux qui ont accumulé quelque épargne, uniquement grâce à leur travail, et ce en prévision de leur retraite, celles et ceux qui sont frappés de plein fouet par le choc d’impôt (20 milliards d’euros), c’est-à-dire ceux qu’on qualifie comme appartenant à la classe moyenne.
Laurent Wauquiez a ensuite rappelé que l’action politique doit être guidée par l’équité. Par exemple, le régime des retraites doit être équitable, c’est-à-dire que le régime des retraites doit être le même pour chacun : « Tous sous la même toise ». Par exemple, est-il normal que les clients d’une entreprise publique contribuent au régime de retraite des anciens employés de cette entreprise publique à travers chacune des factures mensuellles ?
Après réaffirmé le primat de l’école et de la famille, Laurent Wauquiez est revenu sur les principes d’intégrité républicaine qui doivent guider l’action de chaque élu de la République. Il s’est attardé quelques instants sur l’affaire Cahuzac en s’étonnant que François Hollande n’ait eu à aucun moment connaissance de l’existence du compte en Suisse de Monsieur Cahuzac malgré l’arsenal étatique mis à sa disposition (Direction des Impôts, Renseignements Généraux, etc). Il est légitime de se demander si Monsieur Hollande a vraiment cherché à savoir si Monsieur Cahuzac ne mentait pas.
- Préserver les classes moyennes : pour cela, baisser les dépenses publiques par exemple en restructurant l’administration française et européenne, en baissant le nombre incroyablement élevé de députés et de sénateurs ;
- Mener une réflexion sur le social : bien sûr conserver la solidarité, ce lien qui nous rend humain, mais réaffirmer que la dérive de l’assistanat est néfaste à tous : la CMU gratuite est par exemple une catastrophe car surtout génératrice de comportements opportunistes, le pays n’a plus les moyens de se payer ce genre de chose ;
- Redire que le social est un tout composé de deux éléments indissociables : les droits et les devoirs. Chacun doit en effet comprendre ses responsabilités dans la société dans laquelle il vit et ainsi ne pas en rester à réclamer ses droits.
- Encourager aussi l’initiative et libérer l’entrepreneuriat. Une réflexion est d’ailleurs en cours.
- Retrouver un équilibre entre immigration et intégration. N’ayons pas peur de redire que l’immigration de travail des années 70 a laissé la place à une immigration qui vient en France pour les prestations sociales.
- Retrouver une Europe forte. La crise de la dette en Europe a révélé que le fonctionnement de l’Europe n’était pas assez réactif pour prendre les décisions appropriées à cause d’une raison très simple : trop de pays sont entrés dans l’Europe ! Par exemple, l’entrée du Royaume-Uni a été une erreur car le Royaume-Uni joue plus la carte américaine qu’européenne. Les pays d’Europe Centrale n’ont pas assez de points communs avec le noyau dur européen. Pour sortir de cette impasse, une solution : l’Europe à deux vitesses pour faire une Europe fiscale et sociale et pour construire une Europe puissance. Notre Europe s’est construite à partir de valeurs communes, d’une histoire, d’une identité et d’une civilisation fortes.
Cette conférence s’est conclue sur une dizaine de questions sur la politique industrielle en Europe, la TVA sociale, sur l’autocritique que la droite doit faire, sur l’intégrité des hommes et femmes politiques et sur les conséquences de la libre circulation des hommes des femmes en Europe à partir de 2014.
Prochain rendez-vous de Laurent Wauquiez dans les Hauts-de-Seine : mi-juin.
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